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Liberté, égalité, fraternité.

samedi 15 septembre 2018, par Yves

Une vie de fonctionnaire.
A civil servant’s life.

A tous ceux qui pourraient s’inquiéter de mon sort à l’issue de cet été torride, je confirme que je suis encore en vie et toujours plein de colère, donc tout va bien.

Et pourquoi donc en colère, alors que tu te la coules douce à la retraite ?

En colère parce que non content de nous, les retraités, avoir rabotés par le biais de la CSG, le gouvernement va continuer à le faire en ne relevant pas nos pensions et la porte parole ose canonner que "les retraités peuvent bien faire un effort pour les générations futures", comme si je n’en avais pas fait en travaillant sans interruption depuis l’âge de 18 ans et en assurant au mieux l’avenir de mes successeurs des générations futures, non mais !

En colère parce que je viens de remplir ma déclaration pour la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), deux heures de casse-tête comme on n’en connaît plus depuis que la déclaration de revenus a été simplifiée, tout ça parce qu’un jour un Président a cherché à diluer l’effet désastreux de la félonie de son ministre des finances fraudeur, qui l’avait berné, en faisant porter la suspicion sur tous les responsables politiques et administratifs.

Honteux ! Et ça ne lui a pas porté chance au Président puisqu’il a perdu les élections sans les avoir disputées, mais il nous a légué la HATVP, toujours là...

Alors oui, parti dans la vie avec 0 centime de capital ou d’héritage autre qu’intellectuel, j’ai accumulé de l’épargne qui devrait me permettre d’assurer un complément de revenu à ma pension déjà en voie d’érosion et nous (mon épouse et moi) donner l’occasion d’acheter notre futur logis de préférence durable. Devrais-je en avoir honte ?

On nous dit qu’il faut privilégier le travail sur la rente, mais est-ce qu’on m’a proposé, comme ça se fait dans d’autres diplomaties, un travail post-retraite ? Non, la solution qu’ont trouvé nos dirigeants pour faire face à la dette, c’est l’euthanasie des rentiers – rien de génial, la formule était de Keynes.

Bon, ce coup de colère espérons passager ne diminue pas mon plaisir de retrouver la France en ce temps de rentrée, pour une fois que la sienne et la mienne coïncident. Et j’espère trouver bientôt logis et activité – toutes les suggestions sont bienvenues !

A ceux de mes lecteurs qui travaillent, je souhaite bon courage et ne manquez pas de préparer votre retraite, elle vient toujours plus vite qu’on ne s’y attend.


Voir en ligne : https://www.bbc.com/news/uk-england...