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Changement climatique/Climate change

mardi 13 août 2024, par Yves

Le changement climatique est-il le même pour tous ?
Is climate change the same for everyone ?

Le changement climatique est-il le même pour tous ?

A une température de 41degrés Celsius, tout humain risque le coup de chaleur.
Partout ?
Le réchauffement climatique peut susciter du fatalisme, être ignoré comme à Paris lors des JO où le public était félicité par les commentateurs car pendant les épreuves il était « chaud bouillant » pour soutenir les Français...
Pourtant, au-delà de 37° le danger existe pour tout le monde. Voici 3 suggestions pour le limiter. C’est un journal japonais, le Mainichi Shimbun (environ 2 millions d’exemplaires vendus en 2022) qui, le 3 août dernier, par un jour où la température a atteint 41° à Tôkyô, en récapitule les moyens.
Cela rappelle à l’auteur de ces lignes que le Premier ministre Koizumi en 2005 avait recommandé le « cool biz », chemisette sans cravate, avec pour objectif de limiter le recours à la climatisation l’été, ce qui entraînait une note du MAE japonais prévenant le visiteur de ce débraillement insupportable...
De nos jours, Mainichi recommande aux personnes vulnérables, en particulier les personnes âgées, de rester chez elles, d’éviter les vêtements stricts qui renforcent chaleur et déshydratation ainsi que le travail de force à l’extérieur.
Qui aujourd’hui recommanderait de « monter un peu la clim’ » pour faire face au changement climatique ?

Le but de cet article est de montrer que des efforts considérables sont effectués en Asie pour réduire l’effet de serre dû au CO2, avec une efficacité parfois difficile à mesurer et aussi des contradictions dans les potiques menées.
Centrons-nous sur l’Asie du Sud-Est où se trouvent la majorité des lecteurs, on verra que face au changement climatique elle est fort active, y compris dans des pays en développement. Pour certains, c’est une question de survie car le ciel leur tombe déjà sur la tête, pour d’autres il s’agit de valoriser une ressource qu’ils détiennent en abondance ou de se mettre si possible à l’abri de la montée des océans, en tout cas des politiques de lutte contre le changement climatique y sont à l’œuvre, parfois plus que dans certains pays développés.

Le Vietnam est devenu une terre d’accueil pour un grand nombre d’investissements étrangers, d’Apple à H et M. Depuis le 3 juillet, la dérégulation y favorise l’énergie solaire et autres renouvelables. En effet, les entreprises peuvent, depuis qu’a été pris le « décret 80 », d’application immédiate, échapper au monopole de « Vietnam Electricité » et acheter de l’énergie renouvelable. La volonté du pouvoir est bien de combattre les émissions de carbone en même temps que son industrialisation. A long terme, le gouvernement veut montrer sa détermination à parvenir à produire sans émissions de carbone en 2050.
Pour autant, il n’oublie pas la préservation des ressources naturelles puisqu’il vient de conclure, le 2 août dernier, avec son voisin laotien
un mémorandum de coopération destiné à améliorer la protection et la gestion de la forêt, de part et d’autre de la frontière.
Il s’agit de lutter en commun contre les actes de destruction forestière, l’exploitation des ressources naturelles et des minéraux, ainsi que de livrer la chasse au commerce et au transport illégaux du bois et des produits forestiers, renforcer l’inspection, la supervision et l’échange d’informations sur la prévention et la lutte contre des incendies de forêt ainsi que le braconnage d’espèces animales en voie de disparition.
C’est que la forêt, bien commun, ne connaît pas les frontières. Si la Thaïlande a enregistré une diminution significative des incendies de forêt dans le nord du pays, grâce à des mesures proactives mises en place par les autorités, le Laos voisin est confronté à une augmentation inquiétante de la déforestation. En Thaïlande, le nombre de points chauds détectés dans les forêts de Chiang Mai et de Lamphun a diminué de 79% depuis le début de l’année.

Malgré ces progrès, la pollution de l’air reste un problème préoccupant aussi en Thaïlande. En 2023, plus d’un million de personnes ont été malades en raison de la fumée des incendies de forêt et des brûlis agricoles.
L’auteur de ces lignes se souvient du brouillard de pollution, « the haze » disait-on, qui parfois recouvrait la cité-Etat alors que celle-ci cherchait à se prémunir : c’est que les feux de brousse étaient allumés ailleurs, particulèrement dans la région de Chiang Mai.

Au Laos, malgré les efforts visant à lutter contre les incendies de forêt résultant de l’agriculture sur brûlis, les taux de déforestation ont grimpé en flèche, avec seulement 40 % des zones forestières restantes en 2023, contre 70 % depuis 1940. L’empiétement sur les terres forestières protégées du pays en 2023 a atteint environ 18 918 hectares. Le gouvernement a lancé un plan national de développement forestier pour la période 2021-2030.
Par ailleurs, le Laos envisage de développer des parcs éoliens : le gouvernement et Naseng Wayo Renewable Development and Investment Co.Ltd, une société affiliée au groupe américain UPC Renewable, ont signé lundi 13 novembre 2023 un protocole d’accord sur une étude de faisabilité de projets d’énergie éolienne et le développement de stations de transformation de 500 kV ainsi qu’une ligne de transport d’électricité reliant les pays voisins pour vendre de l’électricité à l’étranger.
Le Laos lui aussi vise à atteindre l’objectif de réduction à zéro des émissions de gaz à effet de serre du pays d’ici 2050.
Dans le même ordre d’idées, le Premier ministre a assisté à une cérémonie marquant l’installation de la première turbine du projet éolien Monsoon, le plus grand parc éolien d’Asie du Sud-Est, avec 133 éoliennes. Son coût total de construction est estimé à 900 millions d’USD.
L’hydroélectricité représente actuellement environ 70% de la production totale d’électricité au Laos et le pays compte actuellement 94 centrales électriques d’une capacité totale de 11.600 MW et 10 projets d’énergie éolienne d’une capacité nominale totale de 3,6 GW en phase de planification. Environ 80% de l’électricité produite au Laos est vendue à la Thaïlande et au Vietnam.
En 2022, les exportations d’électricité ont rapporté plus de 2,3 milliards d’USD de ses revenus alors que le pays a dû dépenser un peu plus de 40 millions d’USD en importations d’électricité. Le Laos vend actuellement de l’électricité à six pays, à savoir la Thaïlande, la Chine, le Myanmar, le Vietnam, le Cambodge et Singapour.
Encore faut-il ne pas tuer la poule aux oeufs d’or. L’augmentation de la demande d’électricité au Laos est due à la fois au minage de crypto-monnaies et à des précipitations irrégulières ! De fait, la « pile électrique de l’Asie du Sud-Est » a autorisé en 2021 les crypto-monnaies, qui représentent maintenant plus d’un tiers de la demande d’électricité laotienne, tandis que la baisse des précipitations a réduit la production d’hydroélectricité, entraînant des coupures de courant. Le pays est devenu importateur net de courant depuis 2021, nécessitant jusqu’à 600 mégawatts (MW) de capacité supplémentaire lors des pics de demande, ce qui a plus que doublé les coûts de la compagnie d’électricité criblée de dettes.
Afin de réduire les importations, le Laos construit actuellement des projets hydroélectriques de 720 MW, qui devraient être achevés d’ici la fin de l’année prochaine ; le pays souhaite augmenter la part de la production non hydroélectrique à 30 % d’ici 2025, contre un peu plus de 20 % actuellement.
En l’absence de projets majeurs engagés, cela semble peu probable et contraire aux exigences environnementales, de plus en plus suivies par le système financier. "Il existe des projets potentiels dans le domaine du charbon, mais en raison des pressions exercées par différentes organisations, il est très difficile d’obtenir un financement pour le charbon au cours de cette période", selon Electricité du Laos, ajoutant que le pays essayait également de construire des projets hybrides solaire-hydroélectrique et éolien-hydroélectrique. L’année dernière, le Laos a déclaré qu’il ne fournirait pas d’électricité aux projets de crypto-monnaies qui n’avaient pas encore démarré...

Le lien entre éolien et hydro-électricité, l’auteur de ces lignes l’a connu lorsqu’il était au Laos il ya plus de 10 ans – oui, il faut du temps pour réaliser les grands projets d’infrastructure.
EDF, en charge du barrage de Nan Theung II, envisageait d’installer des éoliennes sur le lac de barrage. Accusé à tort, en particulier par la diplomatie américaine, de créer des nuisances environnementales, il constituait un support privilégié pour cette énergie renouvelable qui arrive maintenant à maturité.
Comme indiqué ci-dessus, la « pile électrique » bénéficierait aussi aux pays environnants, mais...

... l’extension d’un accord multilatéral conclu par Singapour en vue d’importer de l’énergie hydroélectrique du Laos est bloquée en raison de désaccords sur la manière dont l’énergie sera acheminée via la Malaisie et la Thaïlande.
L’interconnexion des réseaux est largement considérée comme une solution clé pour réduire la dépendance croissante à l’égard des combustibles fossiles pour la production d’électricité, et l’accord de 2022 était valable pour deux ans, jusqu’au 22 juin 2024.
Au cours des discussions qui ont eu lieu le mois dernier à Vientiane, les représentants de la Thaïlande et de la Malaisie ont demandé à Singapour de garantir l’achat d’une quantité fixe d’électricité pour couvrir les coûts de transmission, une condition que Singapour a refusée. L’extension de l’accord a été compliquée par la concurrence entre les économies pour l’accès à l’électricité renouvelable. La géopolitique permettra-t-elle à Singapour, la Malaisie et la Thaïlande de signer des accords de transmission ?
Encore faut-il que l’hydroélectricité ne soit pas un instrument d’aliénation, ce qui s’est déjà produit et menace l’avenir du Laos.
En juillet 2018, un barrage hydroélectrique en construction dans le sud du pays à Attapeu s’est effondré en cours de sonstruction, ce qui a coûté la vie à au moins 26 personnes, 131 ont été portées disparues et plus de 3000 sont restées sans abri. Ce barrage était le fruit de la collaboration entre l’État laotien, une entreprise thaïlandaise et deux entreprises sud-coréennes.
Aussi inquiétant pour l’avenir, un barrage sur le Mékong près de Luang Prabang, bouche l’avenir de la capitale touristique du Laos, où les défenseurs de l’environnement et du patrimoine peinent à se faire entendre. « Aujourd’hui, le paysage est magnifique. Vous pouvez voir les rochers, le fleuve, les jardins sur la rive », décrit un guide conférencier, sous couvert d’anonymat, pour se protéger vis-à-vis du gouvernement autoritaire. « Une fois qu’ils auront terminé le barrage, le Mékong sera différent », concède-t-il.
À Luang Prabang, ancienne capitale royale du Laos cernée par les montagnes et le Mékong, les pagodes et les vieux bâtiments de style colonial français attirent des centaines de milliers de visiteurs par an. Mais l’avenir du site, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, est suspendu au chantier du barrage, devenu le symbole de la croissance poussée par le régime communiste en dépit des préoccupations environnementales ou sociales.
Un coût estimé de 3 milliards de dollars, 80 mètres de hauteur, 275 mètres de largeur : la méga-infrastructure doit produire 1.460 mégawatts d’électricité, avec une mise en service prévue en 2030, selon l’agence de presse laotienne.
Osons la question : pour le futur Laos, faut-il préserver une vocation touristique qui bénéfice essentiellement aux visiteurs étrangers ou assurer le développement économique que devrait permettre l’hydoélectricité ?
Pire encore, les compagnies détenues par l’Etat chinois accélèrent la construction de barrages dans ce pays que la Chine met progressivement sous sa coupe pour sa propre consommation.
La centrale de la rivère Nam Ou, une des plus importantes du pays alimentée grâce à 7 digues successives, à deux heures de route de montagne de Luang Prabang, en est un des fleurons.

Cheminons un peu plus vers l’Ouest. Au Pakistan, la forte hausse du prix de l’électricité conduit ceux qui en ont les moyens à s’équiper de capteurs solaires, qui fleurissent sur la route de 25 km conduisant de l’aéroport à la capitale Islamabad : les toits en sont couverts.
Cela coûte 9000 US dollars et supprime coupures de courant tout en réduisant fortement la facture d’électricité.

Un peu plus loin, le Népal, comme le Laos ci-dessus, a vocation à utiliser ses ressources, théoriquement considérables, en eau pour desservir les pays environnants.
Faut-il encore que les dangers géopolitiques et ceux liés au réchauffement climatique ne viennent pas se mettre en travers.
Dangers géopolitiques : le Bangladesh, qui n’est situé qu’à 25 km du Népal, est actuellement dans une crise tellement sérieuse que la Première ministre Sheikh Hasina a dû prendre la fuite et un gouvernement de salut public a été constitué sous l’autorité du prix Nobel de la paix Muhammad Yunus, 84 ans, promoteur du micro-crédit. Il faut lui souhaiter bon courage ! Cette situation bloque évidemment toute tentative du Népal de fournir de l’électricité au Bangladesh où l’industrie textile en a bien besoin.
Dangers environnementaux : malgré un des réservoirs d’eau les mieux alimentés de la planète, l’Himalaya, le réchauffement menace, en faisant fondre les glaciers, de susciter un « tsunami vertical » noyant des centaines de villages en aval. C’est un expert étranger qui en signale le risque, les gérontes qui gouvernent le pays sont bien trop occupés par leurs jeux politiciens pour s’en soucier.
Pourtant, le Népal pourrait, pour la première fois de son histoire , grâce à un développement impressionnant de ses infrastructures hydroélectriques, exporter plus d’électricité qu’il n’en importe d’Inde, quand la mousson est suffisamment abondante et que l’Inde ne pratique pas le blocus comme ce fut le cas en 2015. Il pourrait en même temps cesser d’importer à grands frais du carburant d’origine fossile.
Encore faudrait-il un accord avec l’Inde et le Bangladesh et donc dans ce dernier pays une autorité gouvernementale pour le signer.n Nepal’s slopes, villagbrace for a worsening monsoonan Jama
Heureusement, avec l’aide du PNUE (Programme des Nations Unies pour l’environnement) certaines régions cherchent à éviter les inondations dévastatrices que le Népal connaît de manière récurrente, ainsi que l’auteur de ces lignes a pu le constater en 2017. Le centre de crise du Ministère des affaires étrangères l’avait alors alerté sur des touristes français en difficulté qui, heureusement, s’étaient déjà réfugiés hors du danger, mais les sommes prévues avaient été utilisées pour des Népalais dans le besoin.
C’est qu’en temps de mousson, de juin à septembre, accentuée par la crise climatique, des pluies diluviennes peuvent raser des centaines de villages comme ce fut le cas en 2020. En quelques secondes, des villageois ont eu juste le temps de se sauver mais ont perdu tout leur bétail. Ce pays qui ne produit guère de gaz à effets de serre y est particulièrement vulnérable, par la fonte des glaciers comme par les glissements de terrain. Le PNUE aide les villageois à protéger les forêts dont la destruction a fortement accru les glissements dans des régions où les pentes sont très fortes en reboisant 1300 ha de terrains pour s’adapter aux intempéries.
Terminons par l’Inde, à laquelle nous avons récemment (le 8 juillet dernier) consacré un article dans lequel nous signalions que des collecteurs de vote étaient littéralement morts de chaleur, au moins 33 jusqu’à juin. Paradoxalement, la campagne électorale a fait bien peu de place au changement climatique ou à l’environnement : ça ne semble pas intéresser les politiques, candidats comme électeurs.
Le thermomètre a atteint 52,9 ° C dans la région de Delhi, en fait 3° de trop selon un communiqué de l’agence météorologique. Les cyclones générateurs d’inondations meurtrières s’y sont ajoutés. Les médias se sont surtout penchés sur les implications électorales de ces tragédies mais bien peu sur leurs causes.
Pourtant, les manifestes du parti au pouvoir (BJP) comme du Congrès (opposition) prévoient des mesures contre le changement climatique, mais on a surtout évoqué le coût de la vie, le chômage, la corruption. Pourtant, les plus jeunes considèrent le changement climatique comme un enjeu majeur alors que d’autres, plus âgés, semblent plus préoccupés par les enjeux traditionnels. Or dans ce pays encore très agricole, les conditions climatiques constituent un sujet existentiel selon un professeur à Delhi de science politique internationale et politique climatique.
Commentaires personnels : on ne peut conclure sur un tel sujet, si ce n’est qu’il échappe aux classifications idéologiques et montre des évolutions constantes appelant parfois de résoudre d’épineuses contradictions : comment concilier préservation de l’environnement et développement économique ?

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Is climate change the same for everyone ?

At 41 degrees Celsius, everyone is at risk of heatstroke.
Everywhere ?
Global warming can give rise to fatalism or be ignored, as it was in Paris during the Olympic Games, where the public were congratulated by the commentators because they were "boiling hot" during the events to support the French...
However, above 37° there is a danger for everyone. Here are 3 suggestions for limiting it. It was a Japanese newspaper, the Mainichi Shimbun (with sales of around 2 million copies in 2022) which, on 3 rd August, on a day when the temperature reached 41° in Tokyo, summed up the means available.
This reminds the author of these lines that in 2005 Prime Minister Koizumi recommended the "cool biz", a short sleeved shirt without a tie, with the aim of limiting the use of air conditioning in summer, which led to a note from the Japanese Ministry of Foreign Affairs warning visitors of this unbearable lack of dress.

Nowadays, Mainichi recommends that vulnerable people, especially the elderly, stay at home, avoid strict clothing that increases heat and dehydration and work hard outdoors.
Who today would recommend "turning up the aircon a little bit" in the face of climate change ?

The aim of this article is to show that considerable efforts are being made in Asia to reduce the greenhouse effect caused by CO2, although the effectiveness of these efforts is sometimes difficult to measure and there are also contradictions in the policies being pursued.

Let’s take a closer look at South-East Asia, where most of our readers are based, and we’ll see that it is very active in the face of climate change, including in developing countries. For some, it’s a question of survival, because the sky is already falling, for others it’s a question of making the most of an abundant resource or, if possible, protecting themselves from rising oceans. In any case, policies to combat climate change are being implemented there, sometimes more than in some developed countries.
We’ve already mentioned the Far East, so let’s continue in Asia as we head west.

Vietnam has become a host country for a large number of foreign investments, from Apple to H and M. Since 3rd July, deregulation has favoured solar energy and other renewables. Since the adoption of "Decree 80", which applies immediately, companies have been able to escape the monopoly of "Vietnam Electricity" and buy renewable energy. The government’s intention is to combat carbon emissions at the same time as industrialisation. In the long term, the government wants to show its determination to achieve carbon-free production by 2050.

Still, it has not forgotten the importance of preserving natural resources, and on 2nd August signed a memorandum of cooperation with its neighbour Laos aimed at improving forest protection and management on both sides of the border.
The aim is to jointly combat acts of forest destruction and the exploitation of natural resources and minerals, as well as to hunt down the illegal trade and transport of timber and forest products, strengthen inspection, supervision and the exchange of information on preventing and fighting forest fires and the poaching of endangered animal species.
The fact is that the forest, a common good, knows no borders. While Thailand has seen a significant reduction in forest fires in the north of the country, thanks to proactive measures put in place by the authorities, neighbouring Laos is facing a worrying increase in deforestation.

In Thailand, the number of hot spots detected in the forests of Chiang Mai and Lamphun has fallen by 79% since the beginning of the year.

Despite this progress, air pollution remains a worrying problem in Thailand too. In 2023, more than a million people were sickened by smoke from forest fires and agricultural burning.
The author of these lines remembers the « haze » of pollution that sometimes blanketed the city-state as it sought to protect itself, because bushfires were burning elsewhere, particularly in the Chiang Mai region.

In Laos, despite efforts to combat forest fires resulting from slash-and-burn agriculture, deforestation rates have soared, with only 40% of forest area remaining in 2023, compared with 70% since 1940. Encroachment on the country’s protected forest land in 2023 reached around 18,918 hectares. The government has launched a national forestry development plan for the period 2021-2030.

Laos is also planning to develop wind farms : on Monday 13 November 2023, the government and Naseng Wayo Renewable Development and Investment Co.Ltd, a company affiliated to the US group UPC Renewable, signed a memorandum of understanding on a feasibility study for wind energy projects in Savannak-het province, as well as a 500 kV transmission line and a transformer station project linking the renewable energy power plants in the central town to neighbouring countries.
The American group will be authorised to explore the possibility of developing wind energy projects and to develop 500 kV transformer stations and a transmission line linking neighbouring countries to sell electricity abroad.

Laos is also aiming to achieve the goal of reducing the country’s greenhouse gas emissions to zero by 2050.

In the same vein, the Prime Minister attended a ceremony marking the installation of the first turbine of the Mon-soon wind project, the largest wind farm in South-East Asia, with 133 turbines. Its total construction cost is estimated at USD 900 million.
Hydropower currently accounts for around 70% of total electricity generation in Laos, and the country has around 10 wind power projects with a total rated capacity of 3.6 GW in the planning stage. Around 80% of the electricity produced in Laos is sold to Thailand and Vietnam.
According to data from the Lao Ministry of Energy and Mines, the country currently has 94 power plants, including 81 hydroelectric plants with a total installed capacity of more than 11,600 MW, and 10 wind power projects.
In 2022, electricity exports brought in more than USD 2.3 billion in revenue, while the country had to spend just over USD 40 million on electricity imports. Laos currently sells electricity to six countries : Thailand, China, Myanmar, Vietnam, Cambodia and Singapore.

The trick is not to kill the goose that lays the golden egg. The increase in electricity demand in Laos is due to both crypto-currency mining and erratic rainfall ! In fact, the "electric battery of Southeast Asia" authorised crypto-currencies in 2021, which now account for more than a third of Laos’ electricity demand, while lower rainfall has reduced hydroelectricity production, leading to power cuts. The country has become a net importer of electricity since 2021, requiring up to 600 megawatts (MW) of additional capacity at peak demand times, which has more than doubled the costs of the debt-ridden utility.
In order to reduce imports, Laos is building 720 MW of hydroelectric projects, which should be completed by the end of next year ; the country wants to increase the share of non-hydroelectric production to 30% by 2025, from just over 20% at present. With no major projects in the pipeline, this seems unlikely and contrary to environmental requirements, which are increasingly being followed by the financial system. "There are potential coal projects, but due to pressure from different organisations, it is very difficult to get financing for coal during this period," according to Electricité du Laos, adding that the country was also trying to build solar-hydro and wind-hydro hybrid projects. Last year, Laos said it would not provide electricity to crypto-currency projects that had not yet started...
The author of these lines came across the link between wind power and hydroelectricity when he was in Laos more than 10 years ago - yes, it takes time to complete major infrastructure projects.
EDF, in charge of the Nan Theung II dam, was planning to install wind turbines on the dam lake. Wrongly accused, in particular by American diplomats, of creating an environmental nuisance, it was an ideal medium for this renewable energy, which is now reaching maturity.
As mentioned above, the "Laos power plant" would also benefit the surrounding countries.
However, the extension of a multilateral agreement concluded by Singapore to import hydroelectric power from Laos has stalled due to disagreements over how the power will be channelled via Malaysia and Thailand.
Grid interconnection is widely seen as a key solution to reducing growing dependence on fossil fuels for power generation, and the 2022 agreement was valid for two years, until 22 June 2024.
During talks last month in Vientiane, representatives from Thailand and Malaysia asked Singapore to guarantee the purchase of a fixed amount of electricity to cover transmission costs, a condition that Singapore refused. The extension of the agreement has been complicated by competition between economies for access to renewable electricity. Will geopolitics allow Singapore, Malaysia and Thailand to sign transmission agreements ?
But hydroelectricity must not become an instrument of alienation, as has already happened and is threatening the future of Laos.
In July 2018, a hydroelectric dam under construction in Attapeu in the south of the country collapsed during construction, claiming the lives of at least 26 people, leaving 131 missing and more than 3,000 homeless. The dam was a joint venture between the Laotian government, a Thai company and two South Korean firms.
Just as worrying for the future is a dam on the Mekong near Luang Prabang, which is threatening the future of the tourist capital of Laos, where defenders of the environment and heritage are struggling to make their voices heard. "Today, the landscape is magnificent. You can see the rocks, the river and the gardens on the bank," says a tour guide, speaking on condition of anonymity to protect himself from the authoritarian government. "Once they finish the dam, the Mekong will be different," he concedes.
In Luang Prabang, the former royal capital of Laos, surrounded by mountains and the Mekong, the pagodas and old French colonial-style buildings attract hundreds of thousands of visitors every year. But the future of the site, a Unesco World Heritage Site, hangs on the construction of a dam 25 kilometres upstream, which has become the symbol of the growth pushed through by the Communist regime, despite environmental and social concerns.
At an estimated cost of 3 billion dollars, 80 metres high and 275 metres wide, the mega-infrastructure is set to produce 1,460 megawatts of electricity, with commissioning scheduled for 2030, according to the Laotian press agency.
Let’s dare to ask : should the future of Laos preserve a tourist vocation that essentially benefits foreign visitors, or ensure the economic development that hydropower should enable ?
Worse still, Chinese state-owned companies are speeding up the construction of dams in a country that China is gradually bringing under its control for its own consumption.
The power station on the Nam Ou river, one of the largest in the country, fed by 7 successive dams, two hours’ mountain drive from Luang Prabang, is one of the jewels in the crown.
Let’s head a little further west. In Pakistan, the sharp rise in the price of electricity has led those who can afford it to install solar collectors, which are flourishing on the 25 km road leading from the airport to the capital Islamabad : the roofs are covered with them.
This costs 9,000 US dollars and eliminates power cuts while drastically reducing electricity bills.
A little further afield, Nepal, like Laos above, aims to use its theoretically considerable water resources to serve the surrounding countries.
But geopolitical dangers and those linked to global warming must not get in the way.
Geopolitical dangers : Bangladesh, which is only 25 km from Nepal, is currently in such a serious crisis that Prime Minister Sheikh Hasina has had to flee and a government of public salvation has been formed under the authority of 84-year-old Nobel Peace Prize winner Muhammad Yunus, promoter of micro-credit. We must wish him luck ! This is obviously blocking any attempt by Nepal to supply its country with electricity.
Environmental hazards : despite the Himalayas being one of the best-fed water reservoirs on the planet, global warming is threatening to melt the glaciers and trigger a "vertical tsunami", drowning hundreds of villages downstream. A foreign expert has warned of the risk, but the country’s governing gerontes are far too busy playing political games to bother.
However, thanks to the impressive development of its hydroelectric infrastructure, Nepal could, for the first time in its history, export more electricity than it imports from India, when the monsoon is sufficiently abundant and India does not impose a blockade, as was the case in 2015. At the same time, it could stop importing fossil fuels at great expense.
But it would still need an agreement with India and Bangladesh, and in Bangladesh a government authority to sign it.n
Fortunately, with the help of UNEP (the United Nations Environment Programme), some regions are trying to avoid the devastating floods that Nepal repeatedly experiences, as the author of these lines saw in 2017. At the time, the crisis centre of the French Ministry of Foreign Affairs alerted him to French tourists in difficulty who, fortunately, had already taken refuge out of danger, but the sums earmarked have been used for Nepalese in need.
During the monsoon season from June to September, which is exacerbated by the climate crisis, torrential rains can wipe out hundreds of villages, as was the case in 2020. In a matter of seconds, some villagers had just enough time to save themselves, but lost all their livestock. This country, which produces hardly any greenhouse gases, is particularly vulnerable, both to melting glaciers and landslides. UNEP is helping the villagers to protect the forests, whose destruction has greatly increased the number of landslides in areas with very steep slopes, by reforesting 1,300 hectares of forest to adapt to bad weather.
Let’s finish with India, to which we recently devoted an article (on 8 July) in which we reported that vote-collectors had literally died of heat, at least 33 up to June. Paradoxically, the election campaign paid very little attention to climate change or the environment : it doesn’t seem to interest politicians, candidates or voters.
The thermometer reached 52.9°C in the Delhi region, in fact 3°C too high, according to a statement from the meteorological agency. Cyclones, which have caused deadly floods, have added to the misery. The media focused mainly on the electoral implications of these tragedies, but very little on their causes.
Although the manifestos of both the ruling party (BJP) and the opposition Congress include measures to combat climate change, the main focus has been on the cost of living, unemployment and corruption. Yet the youngest members of the population see climate change as a major issue, while the older ones seem more concerned about traditional issues. And yet in this country, which is still heavily agricultural, climate conditions are an existential issue.
Or so says a Delhi-based professor of international political science and climate policy.

Personal comments : One can’t come to any conclusions on a subject like this, except to say that it escapes ideological classifications and shows constant evolutions that sometimes call for the resolution of thorny contradictions : how can we reconcile preservation of the environment and economic development ?


Voir en ligne : https://www.gavroche-thailande.com/